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L'étrange histoire du maçon devenu pizzaïolo qui plaque tout pour ouvrir un bar à sushis

Certaines choses semblent anodines voir totalement fondées dans le Marketing Relationnel alors qu'il est difficile de les concevoir dans un métier plus classique. Cet article est un exercice de pensée. Une façon décalée d'observer certains de nos comportements sous une loupe différente; celle du bon sens.

 

Vas-tu trouver la morale de l'histoire ?

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Voici l'histoire de Massimo. Tu connais sans aucun doute des tas de gens comme lui.

C'est un homme tout ce qu'il y a de plus normal, issu d'une famille parfaitement banale.

Enfant d'immigrés italiens, il grandit en banlieue parisienne et rêve de la terre de ses ancêtres : la Sicile.

Comme son père et son grand-père avant lui, il décide d'embrasser une formation dans les techniques de construction pour devenir maçon.

Après quelques années de dur labeur, Massimo a mis suffisamment d'argent de côté pour s'offrir un beau séjour en Sicile. Et c'est là que sa vie va basculer.

C'est un soir agréable à la fin de l'été. L'intense chaleur du jour a laissé place à une brise rafraichissante. Massimo est attablé à la terrasse d'une pizzeria et, bon sang de bon soir, qu'est-ce que cette pizza est bonne !

Après son service, le patron fait le tour des tables pour saluer ses clients. Il commence donc à parler avec Massimo qui lui explique d'où il vient, pourquoi il est là et à quel point il a trouvé sa pizza délicieuse.

Le patron s'installe à sa table et lui explique que cela fait des années qu'il a ouvert sa pizzeria et qu'avant, il était... maçon. Subjugués par cette coïncidence, nos deux lascars passent toute la soirée ensemble et une belle amitié naît entre eux.

"J'ai passé la soirée avec un ancien champion du monde"

En plus, le patron n'est pas n'importe quel pizzaïolo : il a été champion du monde quelques années plus tôt !

Impressionné et inspiré, Massimo prend alors une incroyable décision. Il va ouvrir sa propre pizzeria dès qu'il rentre de vacances. Cela fait en effet quelques années qu'il a fait le tour de la maçonnerie. Il s'ennuie régulièrement, le travail est pénible, les chefs d'équipe ne sont pas des plus sympathiques et sa santé se dégrade pour un salaire qu'il ne juge plus très attractif.

De retour au pays, il se documente et se forme de manière sérieuse, décide de transformer une pièce de son rez-de-chaussée pour y accueillir sa pizzeria puis se met à la recherche de fournisseurs. Son idée est simple et courageuse : il va continuer à travailler comme maçon puis, le soir et les week-ends, il va faire des pizzas à emporter.

Il informe toute sa famille, ses amis et ses voisins de sa grande ouverture prochaine.

C'est un beau succès ! Pas aussi beau que ce qu'il avait espéré pour compenser les investissements qu'il a consentis, mais c'est tout de même prometteur et Massimo est fier de lui.

Petit à petit, il construit sa clientèle et sa réputation. Bien entendu, Massimo prend soin de n'utiliser que les meilleurs ingrédients, quasiment tous importés directement de Sicile. Il est ainsi convaincu de faire les meilleures pizzas du quartier ou même du département.

Après 3 ans d'un rythme de travail intense, il décide de faire le grand saut : puisque le revenu généré par sa pizzeria atteignent ou dépassent parfois légèrement ceux de son activité de maçon, il demande à son patron de le libérer de son contrat pour pouvoir se consacrer entièrement à sa petite affaire.

Deux ans se sont écoulés et Massimo a perdu de sa motivation. Il est stressé, tendu et inquiet. Il a l'impression que faire des pizzas n'est plus aussi "branché" qu'à ses débuts et que ce n'est plus aussi facile qu'avant. Il a pourtant une clientèle fidèle et un joli chiffre d'affaires mais tout de même, il estime que son affaire ne progresse plus comme elle devrait.

En fait, Massimo s'est petit à petit assis sur ses lauriers. Sans vraiment s'en rendre compte, il s'est mis à être moins minutieux quand il conçoit ses pizzas. Parfois, des clients s'en vont sans qu'il ait pris le temps de prendre de leurs nouvelles ou de leur sourire. Massimo est tombé dans une routine et il a perdu sa motivation.

Un soir, alors que sa pizzeria est fermée, il décide d'aller dîner en ville. Son choix se porte sur un restaurant japonais. Comme il n'y a jamais goûté mais a toujours été interpellé par cette cuisine, il se dit que cela le détendra de découvrir de nouvelles saveurs.

Et bon sang de bonsoir, il va être servi ! Tout est succulent, du début à la fin. Quelle fraîcheur ! Quel goût ! Quelles couleurs ! Quelle finesse ! Massimo n'en revient pas. À tel point qu'il profite que le chef fasse un tour de table pour l'inviter à prendre un verre et parler sushis.

"J'ai passé la soirée avec un médaillé de bronze du championnat du monde 2014 !"

Massimo passe ainsi une soirée fantastique et découvre que le chef qui se trouve face à lui n'est pas n'importe qui : c'est un Maître Sushi qui, en février 2014, a remporté la médaille de bronze du championnat du monde de sushis qui se tenait à Tokyo.

Émerveillé par toutes ces saveurs nouvelles ainsi que par le parcours et le charisme du Maître qui se tient devant lui, Massimo prend alors une décision : il arrête les pizzas pour ouvrir un bar à sushis.

Il transforme donc à nouveau son rez-de-chaussée à grands frais et invite sa famille, ses proches, ses voisins ainsi que toute sa clientèle à la grande ouverture.

Cette fois par contre, les choses ne se passent pas comme il l'avait imaginé.

À part quelques exceptions, personne ne comprend ce qu'il lui a pris.

Et il se fait assaillir de questions... Voici quelques exemples.

- "Mais enfin Massimo, pourquoi as-tu fermé ta pizzeria ? Ca ne marchait plus ?"

- "Si si, c'est pas ça mais les pizzas c'est dépassé. Ce que les gens veulent maintenant, c'est des sushis"

- "J'adorais tes pizzas ! Comment vais-je faire maintenant ?"

- "Bah c'est simple, puisqu'il faut bien que tu manges, tu mangeras des sushis désormais !"

- "Mais... Je ne veux pas de sushis, je veux des pizzas !"

- "Tu as tort, les sushis, c'est meilleur pour la santé ! Regarde-moi, je suis Sushiman à la vie à la mort !"

- "Je ne comprends pas, toi qui t'est tant battu pour que la pizzeria soit un succès, pourquoi changes-tu tout d'un coup ?"

- "Parce que les pizzas, c'est bien mais j'ai trouvé mieux !"

- "Ah bon ? Mais ça reste quand même un grand changement..."

- "Boah, pas tant que ça hein ! Je reste dans le secteur de la restauration."

- "Oui, mais tu passes de l'Italie au Japon. C'est quand même bizarre."

- "C'est toi qui es bizarre ! Il faut vivre avec son temps hein !"

6 mois plus tard, la mort dans l'âme et le coeur empli de frustrations, Massimo ferme son bar à sushis.

Il avait bien quelques clients, essentiellement des membres de sa famille, mais tous les autres qu'il avait mis des années à fidéliser ont décidé de se fournir dans une autre pizzeria.

Massimo n'est plus maçon. Ni pizzaïolo. Ni Sushiman.

Il est seul et désemparé. Il a tout perdu.

Quelle est la morale de l'histoire ?

Quels parallèles vois-tu avec le MLM ? S'il faisait du MLM, qu'aurait dû faire Massimo ?

Écris tout ça en commentaires !

Je me réjouis de lire tes propositions.

Bonne réflexion ;-)

JeanPhi

Ton Coach en Marketing Relationnel Préféré

https://JeanPhi.com

La carrière de Jean-Philippe Hulin dans le Marketing Relationnel compte aujourd'hui près de 2 décennies à temps plein. Il a bâti une organisation de plus de 4.400 distributeurs et construit un portefeuille de plus de 190.000 clients, générant ainsi un chiffre d'affaire mensuel qui dépassait parfois les 4 millions d’euros. Il est également l'organisateur et formateur principal d'évènements de référence tels que Top Speaker, le Tour de France du Marketing Relationnel et SecretsDuMLM Event. De ses débuts jusqu'à ce jour, JeanPhi a donné des formations à près de 90.000 professionnels du Marketing Relationnel. (Lire la suite)

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